A la différence de la pollution de l’air extérieur, plus médiatisée, celle de l’air intérieur reste encore relativement méconnue.
Pourtant, selon l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur, les Français passent 85 % de leur temps dans des endroits clos (transport, bureau, écoles, maison) dont l'air s'avère jusqu'à 5 à 10 fois plus pollué que l'air extérieur.
Aujourd’hui avec la lutte contre le COVID-19, la qualité de l’air intérieur fait l’objet de préoccupations, et notamment dans les lieux de travail. Elle apparaît comme un facteur déterminant sur le confort, le bien-être, la santé et productivité des occupants des bâtiments tertiaires.
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise qualité de l’air intérieur ?
Les conséquences sont multiples, entrainant des coûts sanitaires et économiques importants, et souvent méconnus.
Sur la santé :
- 20 000 décès par an causés par la pollution de l’air intérieur en France (ANSES 2014)
- 28% des AVC seraient dus à un air intérieur pollué (OMS)
- Espérance de vie réduite de 9 mois en France à cause des particules fines (OMS)
Sur le bien-être :
- -10% d’arrêts maladie dans les bureaux avec un volume d’air neuf multiplié par 2 (guidebook REHVA)
- +1.5% de performances dans les bureaux lorsque les polluants sont réduits de moitié (guidebook REHVA)
Coût socio-économique :
- Le coût estimé pour la collectivité de la pollution de l'air intérieur serait de l'ordre de 19 milliards d'euros pour une année. (Etude exploratoire réalisée en 2014 par l’ANSES et le CSTB, dans le cadre du programme de travail de l’OQAI, et Pierre KOPP, Professeur d’économie de l’université Sorbonne Panthéon I)
Quels sont les principaux polluants à surveiller dans les bâtiments tertiaires ?
Les polluants sont nombreux et proviennent de sources très diverses.
Ils peuvent provenir de l’air extérieur (particules fines), du bâtiment en lui-même (meubles, mousses isolantes, laques, colles, peinture, vernis, résines…), des produits d’entretien (COV) ou tout simplement de l’activité humaine (CO2...)
En France, le Code du Travail et L’ANSES nous donnent des certaines valeurs-seuil (VLEP) à respecter.
CO2 :
Le dioxyde de carbone (CO2), naturellement présent dans l’atmosphère, est une molécule produite par l’organisme humain au cours de la respiration. Sa concentration dans l’air intérieur des bâtiments est liée à l’occupation humaine et au renouvellement d’air, et est un indicateur du niveau de confinement de l’air.
Il a un effet direct sur les occupants en impactant sur la concentration et la productivité.
Quel est le taux de CO2 idéal ?
Le taux normal de CO2 dans l’air extérieur est de 400 ppm (parties par million). Une augmentation de 400 ppm par rapport au taux de base (c’est-à-dire une valeur de 800 ppm) correspond à un air dont 1% est déjà passé par des poumons humains. En France, le Haut Conseil de la Santé Publique recommande de ne pas dépasser 800 ppm dans certaines espaces clos. Si l’air d’une pièce est régulièrement renouvelé, la concentration en CO2 restera en dessous de 800 ppm et la concentration en aérosols sera faible.
Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, mesurer le taux de CO2 est une façon de vérifier si l’air est suffisamment renouvelé.
CO :
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et mortel à forte concentration. Il se dégage des appareils de chauffage ou de production d'eau chaude à combustion lorsque ceux-ci sont vétustes ou mal réglés.
Les symptômes de l'intoxication sont les suivants : maux de tête, vertiges, vision floue, nausées, faiblesse des jambes, somnolence, syncope...
HUMIDITE :
Un taux d’humidité trop élevé génère un inconfort et nuit à la santé en favorisant le développement de moisissures et bactéries.
Pour l'air intérieur, les normes européennes se situent entre 30 et 70% d'hygrométrie. En France, les médecins s'accordent à resserrer la zone d'air sain entre 40% et 60%
PARTICULES FINES :
Les particules fines (PM 2,5 et PM 10) sont issues de la pollution extérieure.
PM10 particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique (ou diamètre aéraulique) inférieur à 10 micromètres.
PM2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, appelées « particules fines »
Leurs effets négatifs sont ressentis à court terme – allergies, asthme, etc.- mais également à long terme – cancer, maladies cardio-respiratoires notamment.
COV et COSV
Les composés organiques volatils ou COV :
Ils ont la capacité de s’évaporer à température ambiante. Il en existe des centaines, parmi les plus préoccupants (formaldéhyde, solvants organiques, éthers de glycol, hydrocarbures, dont benzène), certains sont cancérogènes. Même des matériaux dits « naturels » peuvent les diffuser, par exemple les bois traités.
Les colles, les peintures, les produits d’entretien et de nettoyage, les désodorisants, les parfums (naturels ou artificiels), les feutres, etc., sont des sources classiques de COV.
Les composés organiques semi-volatils ou COSV, tels que les phtalates, les HAP, les bisphénols, les muscs, les organophosphorés, les pyréthrinoïdes. On les retrouve généralement dans les revêtements, les plastifiants, les produits de traitements du bois, les biocides, les retardateurs de flamme, etc.
Comment améliorer la QAI dans les bâtiments tertiaires ?
Deux points sont fondamentaux pour maîtriser et améliorer la QAI :
- Une installation de ventilation adaptée et performante
- Une maintenance irréprochable
Apporter de l’air neuf pour une meilleure qualité d’air intérieur afin de maîtriser le confinement intérieur (lié à la concentration de CO2), d’évacuer l’humidité (présence humaine, pièces humides…) et de diluer les polluants (COV (formaldéhyde, benzène…), NOX, Radon…)
Filtrer l’air neuf pour combattre les particules fines (PM) provenant de l’air extérieur.
Assurer l’entretien du système de ventilation en mesurant régulièrement les paramètres aérauliques (débits, pression), en nettoyant les entrées d’air, les réseaux aérauliques, les bouches et diffuseurs et en changeant les filtres pour assurer leur efficacité et maîtriser les consommations d’énergie.
Comment AQS, spécialiste de l’hygiène de l’air intérieur, peut vous accompagner dans votre stratégie de maîtrise et d’amélioration de la QAI ?
L’ensemble de nos équipes de techniciens et d’ingénieurs vous propose des solutions d’accompagnement dans les différentes étapes de votre process de maitrise et d’amélioration de la QAI de vos locaux.
DIAGNOSTIQUER :
- Audit de la QAI des locaux tertiaires
- Audit caméra des réseaux aérauliques …
- Diagnostic bâtiments, évaluation des moyens d’aération avec mesures des débits…
- Installation de capteur de CO2 (mesure du taux de CO2 en continu)...
PREVENIR ET CORRIGER :
- Nettoyages et désinfections des réseaux aérauliques, CTA, extracteurs bouches et diffuseurs
- Nettoyage et désinfection des gaines textiles
- Nettoyage et désinfection des climatiseurs, des ventilo convecteurs…
- Mise en place de système de purificateur d’air professionnel
- DSVA et DDSN…